Déclaration de presse

Abshir Aden Ferro

30 décembre 2024

Sur les défis du financement et de la sécurité mondiale dans les travaux du Conseil de sécurité des Nations Unies

« Le Conseil de sécurité des Nations Unies se trouve à un carrefour critique, chargé de répondre à des menaces mondiales croissantes tout en faisant face à des défis financiers et opérationnels profonds. La résolution à venir sur la Somalie, marquant la transition de la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS) à la Mission d’appui et de stabilisation de l’Union africaine (AUSSOM), illustre à la fois les opportunités et les graves difficultés auxquelles sont confrontés les efforts internationaux pour la paix.

L’un des plus grands défis demeure le sous-financement chronique des initiatives de sécurité mondiale. Des missions comme AUSSOM, conçues pour stabiliser des régions fragiles, sont compromises par des engagements financiers incohérents et des lacunes en ressources. Ces limitations exercent une pression excessive sur les acteurs régionaux et affaiblissent la capacité de la communauté internationale à obtenir des résultats significatifs et durables. Nous devons affronter une réalité inconfortable : la paix ne peut être obtenue par de simples promesses. Elle exige des investissements soutenus et un partage équitable des responsabilités.

Tout aussi préoccupantes sont les divisions géopolitiques qui paralysent de plus en plus le Conseil de sécurité. Alors que des millions de personnes souffrent dans des crises prolongées – en Syrie, en Ukraine, au Soudan, au Yémen, en Éthiopie, en Érythrée, en Israël, en Palestine, au Liban, en Iran et ailleurs – le Conseil cède trop souvent à l’impasse, priorisant les intérêts nationaux au détriment de la responsabilité collective. Cet échec non seulement retarde les actions cruciales mais érode également la crédibilité de l’institution même chargée de maintenir la paix et la sécurité internationales.

La communauté internationale fait face à une vérité alarmante : sans résoudre ces fractures financières et politiques, l’efficacité du Conseil de sécurité restera compromise. Il est temps d’agir avec audace et unité. Nous devons exiger une plus grande responsabilité, une mobilisation renforcée des ressources et un engagement renouvelé envers les principes du multilatéralisme.

Le monde nous observe, et l’histoire nous jugera non pas sur nos ambitions, mais sur notre capacité à surmonter ces obstacles et à apporter des résultats concrets à ceux qui comptent sur le leadership du Conseil. La sécurité mondiale en dépend. »

Abshir Aden Ferro

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